Nous sommes persuadés que la bienveillance en entreprise est un facteur clé pour l’épanouissement de chacun. Comme pour notre performance. Souvent associée à tort à une forme de permissivité, la bienveillance souffre d’une image écornée. Comment la remettre au goût du jour, et pour quels bénéfices ? Eléments de réponse.
La psychologie au service de la bienveillance en entreprise
En 1943, le psychologue américain Abraham Maslow met au jour une théorie qui deviendra célèbre : celle de la pyramide des besoins. Selon cette dernière, toute motivation humaine est générée par cinq groupes de besoins fondamentaux : les besoins physiologiques (respiration, faim, soif, sexualité…), les besoins de sécurité (environnement sans anxiété ni crise), les besoins d’appartenance et d’amour (affection des autres), les besoins d’estime (reconnaissance et appréciation des autres), et, enfin, le besoin d’accomplissement de soi.
Ainsi, l’entreprise peut devenir un lieu d’épanouissement si elle satisfait ces critères : un salaire décent pour les besoins physiologiques, un environnement de travail stable pour les besoins de sécurité, des encouragements récurrents pour développer le sentiment d’appartenance, et des challenges professionnels pour nourrir l’accomplissement de soi.
Premier pas : identifier les besoins de chacun
Chacun n’a sans doute pas les mêmes besoins ni les mêmes objectifs. Identifiez les points forts des personnes avec qui vous travaillez. Donnez leur l’opportunité de développer leur créativité et/ou leur autonomie. Un manager bienveillant n’est pas un simple manager. Il doit constamment être à l’écoute, pour faire part de son enthousiasme vis à vis des projets, rassurer, apaiser si nécessaire.
La bienveillance donne souvent de bien meilleurs résultats qu’un management d’autorité et de surveillance, si courant en France. Et pour cause : lorsque l’on dispose d’une oreille attentive, on est plus à même d’exposer ses difficultés avant qu’elles ne deviennent de réels problèmes. Cependant, si elle n’est pas une baguette magique, la bienveillance en entreprise n’en est pas moins un formidable levier de bien-être. Plus une équipe développe un sentiment d’appartenance vis à vis de sa structure de travail, plus elle sera à même de se dépasser pour elle.
Les équipes les plus heureuses sont les plus efficaces
Selon une étude menée par l’université britannique de Warwick, les individus bénéficiant d’un plus grand épanouissement au sein de leur entreprise affichaient un taux de productivité supérieur de 12% par rapport aux autres. De plus, cette étude a également montré que les personnes sujettes à un moins grand épanouissement avaient une productivité réduite. Ces résultats ont amené les chercheurs à établir un lien de causalité entre le bonheur au travail et la performance des salariés.
Une autre étude, parue dans le Personality and Social Psychologie Bulletin, démontrait quant à elle que les individus qui se sentaient les plus heureux au travail étaient les plus motivés, grâce à la vision positive qu’ils avaient de leurs objectifs et de leur capacité à les atteindre.
Les managers les plus bienveillants sont les plus performants
L’impact positif de la bienveillance en entreprise ne touche pas que les salariés : il touche également les managers. Un article paru dans la Business Review de la prestigieuse LSE se faisait l’écho d’une étude conduite sur un panel de managers. Sans surprise, ceux d’entre eux qui avaient l’approche la plus positive de leur travail et de leurs équipes étaient également ceux qui obtenaient les meilleurs résultats – en plus d’être ceux qui étaient les plus susceptibles d’apporter des transformations positives à leurs structures. Autant de raisons d’adopter la bienveillance en entreprise !