Chaque matin, les deux équipes, qui n’en forment plus qu’une, se retrouvent pour un coffee break, ou pause-café en français. L’occasion de garder le contact et de renforcer la cohésion d’équipe.
9h30. Le coffee break débute. Tous ceux qui le souhaitent rejoignent la visioconférence, Covid-19 oblige. Il n’en était bien évidemment pas ainsi avant. L’équipe de Nevers se retrouvait dans les beaux canapés de l’inkub tandis que ceux qui travaillent à Paris prenaient le temps de se retrouver dans la petite cuisine un peu sombre de l’avenue Victor Hugo. Nous n’avons pas perdu cette habitude ! Il a simplement fallu s’adapter. Au début, les sujets de discussion étaient centrés sur notre organisation, sur l’impact du fort ralentissement économique sur notre activité, sur l’actualité dans ce contexte si nouveau. Alors que le virus se propageait, un climat d’anxiété générale gagnait la France. Mais, rapidement, nous avons retrouvé des sujets de discussion plus gais.
Cloîtrés dans nos appartements ou maisons, les idées ont émergé. Très vite, on s’est lancés des petits défis, comme celui de se laisser pousser la moustache. Corentin (Mé) est de ceux qui l’ont relevé. « Un jour, Romain m’a fait remarquer que je ressemblais à Astérix. J’ai donc vite fait imprimer les ailes du casque d’Astérix et je les ai fixées sur mon casque audio » raconte-il. C’est ainsi que les rires sont vite revenus. « On s’amusait de la situation. On se disait que, comme on est en télétravail, on peut travailler en caleçon puisque les autres ne nous voient pas. Quentin (De), pour nous faire démentir, avait alors mis un costard » explique Renaud. Chaque jour, ces souvenirs sont entretenus. Presque tous les matins, quelqu’un a une anecdote à raconter, chacun se taquine et se marre. C’était un moment encore plus attendu pendant le confinement qu’avant la crise puisqu’il permettait d’oublier, un temps, la situation sanitaire.
Le coffee break, c’est le moment parfait pour échanger, très peu souvent sur le travail, pour garder le contact, si important dans ce contexte anxiogène. C’est devenu un « besoin » pour Renaud. Le besoin a en effet été, encore plus fort qu’avant, de se voir. « On revoit des têtes qu’on n’avait pas vues depuis longtemps donc ça fait vraiment plaisir. » souligne Quentin (De). Car le confinement, on le sait, peut avoir des répercussions psychologiques importantes pour certains. Le coffee break était pour nous le parfait remède à la solitude. Paradoxalement, il a même permis aux deux équipes (Paris et Nevers) de se voir davantage qu’avant.
Toujours des sujets de discussion
Même après trois mois passés sans quasiment faire un pas hors de chez soi, la discussion est toujours aussi animée. « Tous les jours, on a des choses à se dire, c’est vraiment sympa, il y a une bonne synergie avec l’équipe. » résume Renaud. Par exemple, Corentin (Mi) nous racontait il y a quelques jours que la police était venue chez elle, croyant qu’une bagarre avait éclatée dans son appartement. Il était en fait en train de jouer à un jeu vidéo et les voisins se sont inquiétés d’entendre des cris de zombie ! Le coffee break permet de prendre connaissance de ces situations improbables. Comme dans la vie « d’avant », les fondements de la pause-café restent identiques : lancement de la journée, reconnexion, partage de bonnes ondes, sas de décompression entre la vie personnelle et l’aventure professionnelle… Il parait que le café oxygène le cerveau ; c’est aussi vrai au propre qu’au figuré. Pour toutes ces raisons, le coffee break reste pour nous « le » rituel, irremplaçable, qui soude chaque jour davantage l’équipe. « C’est bizarre que le confinement nous ait rapprochés, mais c’est le cas ! » conclut Corentin (Mé).