La pandémie que nous traversons a vu émerger des formats de datavisualisation toujours plus innovants. C’est grâce à la dataviz que nous avons pu suivre l’évolution de l’épidémie de Covid-19, pays par pays, et que nous avons suivi les variations des courbes d’infection.
Ainsi, dans les médias comme au sein d’institutions publiques, de nombreux chercheurs ont utilisé la dataviz pour comprendre, analyser et quantifier la pandémie. Voici comment la dataviz a raconté le Covid-19.
La datavisualisation selon l’université John Hopkins : une référence mondiale
Dès les premiers mois du Covid-19, alors que la pandémie n’était qu’une épidémie, une datavisualisation a fait le tour du monde. Il s’agit de la cartographie proposée par l’université John Hopkins. Cette dernière montre d’une manière extrêmement détaillée l’évolution de l’épidémie pays par pays. Taux d’incidence, nombre de tests, évolution des cas actifs… La quantité de données proposée par cette datavisualisation a fait d’elle une référence. Elle a été particulièrement relayée sur le réseau social Twitter, et est le fruit de la collaboration de chercheurs en biologie, épidémiologie, statistiques et sciences de l’ingénierie issus de cette université. Un effort payant : depuis le mois de mars, cette datavisualisation a été consultée plus d’un milliard de fois chaque jour, selon le site de l’université John Hopkins.
Pour raconter le Covid-19, les universités championnes de la datavisualisation
Aux Etats-Unis, de nombreuses universités ont mis en place des data-visualisations cartographiant l’épidémie au moyen d’indicateurs désormais classiques. Nombre de cas, progression de l’épidémie, mortalité… Mais l’université du Maryland va encore plus loin. Sur son site internet, cette dernière propose en effet un indice de distanciation sociale. Mais également un indice mesurant le besoin en ventilateurs par Etat, ou encore… Le pourcentage de personnes ayant obéi à l’injonction de rester chez soi, par Etat comme par comté.
Ben Shneiderman, professeur de sciences informatiques émérite au sein de cette université, est revenu sur les efforts menés par ses équipes en terme de datavisualisation. « La complexité et l’importance du Covid-19 a mis la datavisualisation au centre de débats mondiaux. Des sites et médias gratuits ont œuvré pour la compréhension de la dataviz par le grand public. Cela pourrait amener plus de personnes à utiliser des outils interactifs pour explorer la data à des desseins variés, puis à présenter leurs résultats à un public plus réceptif à la représentation visuelles des données« , a-t-il rapporté dans un article.
Représentation graphique de l’épidémie : le New-York Times à la pointe
Mondialement connu pour son excellent service de datavisualisation, le New-York Times s’est illustré par sa couverture visuelle de la pandémie. Cet article est ainsi quotidiennement actualisé avec les derniers chiffres émanant de tous les pays du monde. Le lecteur peut chercher des données précises parmi une foule de paramètres. En plus du nombre de nouveaux cas et de décès quotidiens, le New-York Times propose aux lecteur des datavisualisations sur les tendances de l’épidémie par pays, sur quinze jours, et permet une représentation visuelle optimale de la pandémie.
Le New-York Times a également lancé un long format sur l’avancée des vaccins. Ce dernier revient sur les différents protocoles suivis pays par pays.
Le service des Décodeurs du Monde a également fourni de nombreuses datavisualisations sur l’évolution de la pandémie. Parmi ces dernières, un format retient particulièrement l’attention. Il s’agit d’un graphique interactif illustrant la répartition du bilan humain de la pandémie, de mars 2020 à avril 2021.
DataGueule : raconter le Covid19 en datavisualisation et en vidéo
L’émission de datavisualisation DataGueule, produite par France 4, a également consacré un épisode à la pandémie, en montrant, datavisualisations à l’appui, l’ampleur de la crise sanitaire. Une façon didactique et ludique de sortir des traditionnelles représentations cartographiques, et de raconter autrement le Covid-19.