Depuis le début du mois de mars, nos deux équipes, basées à Paris et Nevers, n’occupent plus leurs locaux respectifs. Le télétravail n’a pas altéré notre envie d’avancer. Bien au contraire.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a affiché, lors de sa quatrième allocution, le 10 juin dernier, sa volonté d’accélérer le déconfinement afin de permettre à la machine économique de se relancer et aux entreprises de reprendre leur activité et de réinvestir leurs locaux. Néanmoins, le protocole sanitaire demeure strict et de nombreux salariés se sont habitués à travailler depuis chez eux. De notre côté non plus, le retour dans les bureaux n’est pas prévu de sitôt.
La crise sanitaire nous a contraint, comme d’autres, à ajuster notre mode de fonctionnement et à nous organiser différemment. Le partage entre temps de travail au bureau et télétravail était déjà souple avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, chacun étant libre d’adapter son lieu de travail à ses besoins. « Le télétravail déjà ancré dans les mœurs et dans les habitudes » résume Bénédicte. Ainsi, lorsque la menace de pandémie se précisa, toute l’équipe put se préparer à l’éventualité d’un télétravail prolongé. Chacun, par exemple, put récupérer son ordinateur avant que le confinement strict ne soit décrété, lundi 16 mars.
Voilà maintenant trois mois que nos locaux sont vides. Anthony, qui a pu se rendre à l’inkub de Nevers une journée, décrit « une atmosphère post-apocalyptique », ce qui le conforte à poursuivre son activité en télétravail. Les équipes de Nevers et de Paris parviennent toutefois à garder le contact grâce aux « coffee breaks » matinaux et le télétravail n’a pas entravé la poursuite de leurs projets, selon leurs témoignages. « Ce qui est assez paradoxal, c’est que l’on voit davantage nos collègues de Paris qu’avant » raconte Quentin (De). Un constat partagé par le reste de l’équipe.
Un léger temps d’adaptation
À l’évidence, le passage du travail au bureau au télétravail a été quelque peu déroutant durant les premiers jours, voire semaines pour certains. Chacun a dû se confronter aux difficultés qu’implique le travail chez soi. Certains ont parfois eu des petites baisses de motivation mais le rythme régulier des réunions leur a permis de se remettre « dans le bain ». « On a quotidiennement une réunion pour savoir comment avancent nos projets. Ce suivi est très important dans ce genre de situation et je trouve qu’il a très bien été mis en place. » relate Corentin (Mé). « Désormais, on a vraiment pris l’habitude de travailler depuis chez nous » assure Renaud. D’autres, comme Romain et Bénédicte, remarquent qu’ils sont bien plus productifs chez eux qu’au bureau. « C’est beaucoup plus fatigant puisqu’il y a plus de coupures au bureau » explique Bénédicte. « En termes d’efficacité, c’est le jour et la nuit » abonde Romain.
Le télétravail est amené à se poursuivre, d’autant que la nature de notre activité s’y prête bien. Alors, bien-sûr, d’aucuns ont oublié les bienfaits irremplaçables du travail au bureau : échanges réguliers, contacts directs et confort du lieu de travail. La plupart plébiscitent néanmoins en faveur d’un temps de télétravail plus conséquent à l’avenir. Bénédicte en convient volontiers, un juste dosage entre les deux modes d’organisation va devoir être calculé : « Il faut qu’on arrive à bien identifier les moments dans lesquels nous sommes plus à l’aise en télétravail et les moments qui nécessitent que l’on se voie. »
Bientôt, si la situation sanitaire le permet, tous les membres de l’équipe pourront retrouver leurs moments de convivialité, essentiels à la réflexion collective et à la bonne entente du groupe. Cette parenthèse inattendue nous aura permis de prendre note des bienfaits du télétravail. Bénédicte l’assure : « Cette crise nous permet de réfléchir à nos futurs modes de travail. » Cette réflexion est désormais engagée. Le télétravail n’est pas une contrainte mais une incroyable opportunité !